La Cigale
(13/09/2007)
C’est entouré de trois joueurs NBA dont Dirk Nowitzki, ou du moins de leurs silhouettes en carton-pâte, que Benjamin Biolay nous a livré son premier concert depuis deux ans. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il a apprécié son retour sur scène autant que son public. Venu défendre l’impeccable Trash Yéyé, on sent que BB se fait plaisir dès qu’il joue en groupe.
Alternant piano, guitare et même trompette, mais seulement de dos (« Je joue trop mal »), il a su adapter ses compositions, même les plus arrangées, à l’énergie bien plus rock de ses musiciens live. Si Rendez-vous qui sait ou Regarder la lumière s’en sorte ainsi logiquement, on est tout aussi emballé par les superbes versions de Négatif ou A l’origine, deux chansons qui foisonnent originellement d’arrangements luxuriants. Mais c’est sans compter le talent sans borne du garçon qui a su parfaitement tirer le meilleur de cette formation.
Mimant presque parfois une gestuelle de rappeur (il est un grand amateur du genre), Biolay n’est finalement pas des plus à l’aise une fois les mains libérées de tout instrument. Cela ne l’empêche pas de réaliser deux heures d’un concert intense où il n’oublie jamais de lâcher quelques bons mots de son secret : Nuage noir, dédiée à Mickaël Landreau au lendemain du désastreux France-Ecosse ou encore « la vraie bonne poésie » d’Une chaise à Tokyo qui fait mouche auprès du public.
Benjamin Biolay est donc de retour en forme ou la seule vraie bonne nouvelle de la rentrée.
Posté le 13/09/2007 |