Pocket Symphony
(Virgin)
Et si Air était responsable du chômage des intermittents ? Depuis l’année dernière, les Français n’ont en effet jamais été aussi actifs, laissant de moins en moins de place aux autres. Signant le premier opus de Charlotte Gainsbourg ou l’album Darkel pour Jean-Benoît Dunkel, les membres du duo sont partout depuis quelques mois. Mais ce quatrième album était particulièrement attendu, on ne peut donc s’empêcher une certaine déception à son écoute. Pourtant, tous les ingrédients de la réussite étaient là : casting en or hérité de l’album de la fille Gainsbourg (Jarvis Cocker et Neil Hannon), sonorités exotiques surprenantes et production classieuse ne laissant aucun son au hasard. Malheureusement, il semble qu’Air ait négligé l’essentiel, à savoir les chansons. On ressort en effet de l’écoute de cet album, passablement endormi, tant les rythmes se font lents et les mélodies soporifiques. Un sentiment de lassitude qui nous fait regretter leurs premières compositions et espérer que la concurrence se réveille.
Posté le 13/03/2007 |