L'ancien leader de The Verve, j'ai nommé le fort en gueule Ashcroft, revient presque quatre ans après son dernier album. Quatre années passées à attendre le successeur du décevant Human conditions (difficile de tenir la comparaison avec son excellent premier album solo de 2000 Alone with everybody). L'enfant terrible de la pop anglaise, qui a globalement su tenir ses promesses contrairement aux sourcilleux frères Gallagher, n'a jamais réellement retrouvé le succès commercial depuis qu'il a organisé le split de The Verve. Il a pourtant su créer un univers tout personnel en nous délectant de mélodies superbes mâtinées de mélancolie. Keys to the world n'échappe pas à cette règle et nous prouve que Richard en a encore gros sur la patate. Malgré tout il nous fait partager ses humeurs par le biais de chansons lumineuses (la nothern soul de Music is power) ou de samples vocaux féminins (cf. la chanson titre de l'album). L'intensité des compositions est en plus servie par la production sans faille du fidèle Chris Potter, aux manettes, spécialement pour l'occasion, d'un studio vintage au son si réconfortant. Vous ne trouverez donc ici rien de particulièrement novateur, mais simplement l'amour du travail bien fait et c'est déjà beaucoup par les temps qui courent.