L’autoproduction n’est pas forcément cantonnée aux groupes ou musiciens anecdotiques qui font de la musique dans leurs chambres, c’est aussi un bon moyen pour les musiciens en début de carrière de se jeter dans le grand bain. C’est le cas du batteur Romain Dravet, enfant du pays niçois, parti faire ses armes depuis quelques années à Londres. Devenu depuis professionnel, ce roi de la baguette a voulu se faire plaisir avec son premier album en invitant plus de vingt musiciens de tous horizons et en nous distillant un grand mélange de funk, reggae, latin et jazz. Si l’ensemble manque parfois d’homogénéité, on ne peut qu’être enchanté par la qualité des compositions et la spontanéité de leur interprétation, le tout étant enregistré en une seule prise. On sent qu’à aucun moment le batteur n’a voulu prendre le dessus et nous livrer un solo indigeste et mal placé. Reste le feeling et la complicité entre musiciens dont émerge une invitée d’honneur : la musique, rien que la musique.

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