Riot city blues
(Sony)
Alors que l’on croyait le meilleur groupe d’Ecosse définitivement parti vers le rock électronique voilà que leur dernier album se la joue retour au source. Contrairement à l’excellent triptyque Vanishing point/Xtrmntr/Evil heat, ici point d’expérimentations ou de disgressions electro, Riot city blues irait plutôt lorgner du côté de leurs deux premiers opus ou du plus connu mais tant décrié Give out but don’t give up. Honneur donc au garage tant chéri du MC5 ou des Stooges. On aurait pourtant dû s’en douter tant leur prestation aux dernières Transmusicales de Rennes voyait ressurgir ces vieux fantômes pourtant noyés dans un déluge d’effets en tout genre. Emmené par l’impeccable single Country girl, l’album fait la part belle aux invités puisqu’on y retrouve pas moins Will Sergeant d’Echo And The Bunnymen (When the bombs drop), Warren Ellis des Bad Seeds de Nick Cave (Hell’s coming down) et Alison Moshart de The Kills (Dolls (sweet rock’n’roll)). L’enregistrement du disque mené en seulement dix jours permet ici une immédiateté bien longtemps oubliée sur les dernieres livraisons du groupe, mais toujours restée intacte en concert. L’énergie folle de Primal Scream prouve encore que vingt ans après leurs débuts, ces survivants peuvent encore renvoyer les apprentis de la « nouvelle scène rock » à leurs chères études.
Posté le 16/05/2006 |