We are the night
(EMI)
Soyons d’accord dès le départ : le dernier grand album des Chemical Brothers est certainement Surrender. Voilà donc huit ans que le plus célèbre duo électronique anglais n’a pas sorti d’album majeur. Attention, loin l’idée que ce groupe n’a plus rien composé de valable depuis 1999, mais force est de constater que sur la longueur d’un album, ces faux frères ont de plus en plus de mal à tenir la distance et surtout à se renouveler musicalement et artistiquement.
Malheureusement We are the night ne déroge pas à la règle, une fois encore le duo s’essouffle pour livrer un album très moyen. Pourtant, quelques morceaux réussis émergent et pas forcément dans le style où l’on attendait les bidouilleurs. Ainsi Do it again et The salmon dance se placent comme deux ritournelles électroniques plutôt plaisantes, alors que All rights reserved ne tient pas toutes ses promesses malgré la présence des Klaxons, un peu trop prévisible il est vrai. Deux autres featuring sortent également du lot : Battle scars et le révélateur The pills won’t help you now.
Au final, on constate de les Chemical Brothers s’en sortent le mieux sur les morceaux vocaux, reste enfin pour les puristes un Burst generator pur jus qui se rapproche le mieux de ce que l’on attend d’eux. Et puis on se consolera en se disant que le groupe reste tout de même l’une des valeurs sûres de la scène live électronique toujours prêt à retourner une salle chauffée à blanc. Et rien que pour ça, ils méritent notre respect.
Posté le 19/06/2007 |