goodkarma
 
 
 
  The Chemical Brothers  
Push the button
(Labels)

On attendait les Mancuniens au tournant depuis leur dernier album, Come with us, globalement décevant malgré quelques titres de haut vol comme le superbe Star guitar. On est donc plutôt rassuré à l'écoute de Push the button. Même s'il n'atteint pas les sommets de Dig your own hole ou Surrender, on sent qu'ils retrouvent avec ce disque une inspiration que l'on croyait perdue à tout jamais. Preuve en est Believe, l'époustouflante chanson interprétée par Kele Okereke (chanteur de Bloc Party, prochain blockbuster rock). Et comme à leur habitude, les invités de marque ne manquent pas : Tim Burgess (déjà aperçu sur leur premier album) pour la pop, Q-Tip (de A Tribe Called Quest) et Anwar Superstar (frère de l'excellent rappeur Mos Def) pour le hip hop mais aussi The Magic Numbers pour le coté psychédélique de l'album. Etant donné le melting-pot de participants, vous aurez deviné que l'album est varié, parfois même décousu, mais qu'il contient finalement assez de bonnes chansons pour que l'on ait encore confiance en ces frères là.

Posté le 28/03/2005
Push the button

Album
Push the button

 
  The Chemical Brothers  
Come with us
(Freestyle Dust)

Si un album était attendu au tournant en 2002 c’est bien celui-ci. Après trois opus indispensables, les deux acolytes nous reviennent enfin avec un long format et nous ont alléché avec le single It began in Afrika, sorte de Hey boy hey girl allégé. Mais Come with us commence fort avec le morceau titre complètement psychédélique. On enchaîne sur le single cité plus haut puis Galaxy bounce déjà repéré sur la B.O. de Tomb Raider, sorte de Block rockin’ beats sauce 2002. Star guitar le single actuel suit le mouvement et propose une des chansons les plus pop de la formation, aux relents quelque peu daftpunkiens mais du meilleur effet lorsqu’ils sont entre de bonnes mains. Hoops commence ensuite par quelques vocalises, une petite gamme de guitare puis vire rapidement electro 80’s. Suivi par My elastic eyes débutant par un son de boîte à musique façon Yann Tiersen, le morceau continue par une rythmique infernale tout droit sorti de chez Primal Scream. On se calme ensuite pour revenir à une chanson chantée par Beth Orton pour son grand retour après son absence de Surrender. The state we’re in est une petite merveille de calme et de volupté qui se finit par une rythmique technoïde des plus étonnante. Mais ce qui vient est moins réjouissant Denmark avec sa ligne de basse un peu veillotte et sa guitare électrique agaçante, Pionner skies et sa mélodie directement inspirée de la B.O. de La boum ; et enfin The test avec Richard Ashcroft au chant, bien meilleur avec The Verve ou en solo. On débute donc très fort mais on fini l’écoute sur sa faim. On sent que le duo s’essouffle légèrement sur cet album ou peut-être nous avaient-ils habitué à une trop grande qualité.

Posté le 03/04/2005
Come with us

Album
Come with us
2002

 
  The Chemical Brothers  
We are the night
(EMI)

Soyons d’accord dès le départ : le dernier grand album des Chemical Brothers est certainement Surrender. Voilà donc huit ans que le plus célèbre duo électronique anglais n’a pas sorti d’album majeur. Attention, loin l’idée que ce groupe n’a plus rien composé de valable depuis 1999, mais force est de constater que sur la longueur d’un album, ces faux frères ont de plus en plus de mal à tenir la distance et surtout à se renouveler musicalement et artistiquement.

Malheureusement We are the night ne déroge pas à la règle, une fois encore le duo s’essouffle pour livrer un album très moyen. Pourtant, quelques morceaux réussis émergent et pas forcément dans le style où l’on attendait les bidouilleurs. Ainsi Do it again et The salmon dance se placent comme deux ritournelles électroniques plutôt plaisantes, alors que All rights reserved ne tient pas toutes ses promesses malgré la présence des Klaxons, un peu trop prévisible il est vrai. Deux autres featuring sortent également du lot : Battle scars et le révélateur The pills won’t help you now.

Au final, on constate de les Chemical Brothers s’en sortent le mieux sur les morceaux vocaux, reste enfin pour les puristes un Burst generator pur jus qui se rapproche le mieux de ce que l’on attend d’eux. Et puis on se consolera en se disant que le groupe reste tout de même l’une des valeurs sûres de la scène live électronique toujours prêt à retourner une salle chauffée à blanc. Et rien que pour ça, ils méritent notre respect.

Posté le 19/06/2007
We are the night

Album
We are the night
2007

 
  The Chemical Brothers  
Live au Zénith de Paris
(Le 07/07/07)

On attend les Chemical Brothers en live régulièrement après chaque sortie d’un nouvel album avec impatience. Ils sont comme de vieux amis qu’on retrouve avec plaisir année après année. On sait qu’on ne sera plus jamais surpris, mais pas déçu non plus, tant les deux Anglais maîtrisent leur sujet et savent mieux que quiconque enflammer une salle. En ce samedi soir au Zéntih de Paris, tout est là pour passer une excellente soirée : jour de week-end, les gens ont la tête à la fête, salle comble pour cause concert affichant complet et date quasi mystique en forme de triple sept. Et pourtant… C’est certainement la première fois que les deux faux frères n’arrivent pas à faire prendre la mayonnaise jusqu’au bout. Si quelques titres et montées d’adrénaline ont réussi à faire déhancher les milliers de danseurs présents, le résultat obtenu fut certainement en deçà de celui escompté. La faute certainement à un enchaînement de titres hasardeux qui jouait les montagnes russes, nous faisant redescendre alors que l’on venait à peine d’atteindre les sommets, malheureusement trop fugacement.

Rendons tout de même hommage à la déferlante visuelle particulièrement travaillée sur cette tournée qui nous fait même redécouvrir quelques titres de We are the night presque passés inaperçu, à la manière de Saturate et ses désormais célèbres explosions de peinture. Les plus attentifs auront également reconnu l’hommage appuyé à Primal Scream, grâce à l’insertion d’une bonne partie de Don’t fight it, feel it au sein de la version presque instrumentale de Out of control, ou quand deux monuments de la pop anglaise se rencontrent. Preuve qu’à défaut de spontanéité, les Chemical Brothers n’en ont pas pour autant perdu leur bon goût.

Posté le 08/07/2007
Live au Zénith de Paris

Concert
Live au Zénith de Paris
2007

 
© Jean-Sébastien Zanchi