Parc des Sports Charles Ehrmann
(Le 5 août 2005 à Nice - 06)
En ces temps de vache maigre informative (été oblige), le battage médiatique des derniers jours précédent ce concert fut impressionnant. Unes successives dans la presse régionale, avertissements de la préfecture et de la mairie quant à l'accès ultra réglementé aux environs du stade, le tout jusqu'à plus soif, voire l'écoeurement. On attendait donc beaucoup du plus grand concert jamais organisé sur la Côte d'Azur (53000 spectateurs).Tout commence vers 19h00 avec la performance des Zutons suivis par Keane. Les deux groupes font le métier, histoire de distraire légèrement un public à la tête déjà ailleurs. 21h50, la nuit est maintenant presque entièrement tombée, U2 entre nonchalamment sur scène et entame Vertigo tous projecteurs du stade allumés. Break, tout s'éteint subitement, Bono entame le refrain sous un déluge de lumières, l'effet est efficace, la foule déjà acquise. Venu presque en régional de l'étape depuis sa maison d'Eze, le chanteur multipliera les clins d'œil à la région ainsi que les petites phrases en français. Puis I will follow et The Electric Co. ravissent les fans de la première heure. S'enchaîne un medley de titres "historiques" mêlés à ceux beaucoup moins convaincants de leur dernier album (mis à part Love and peace or else) : New years day, I still haven't found what I'm looking for, Sunday bloody sunday, l'excellent Miss Sarajevo ou encore One, le tout saupoudré de messages politiques sur la coexistence des différentes religions et sur l'annulation de la dette africaine. Lorsque que le premier rappel débute, on commence enfin à espérer que le U2 audacieux de l'époque Achtung baby/Zooropa/Pop peut renaître. Ce sera le temps seulement de deux chansons, Zoo station et The fly, que Bono a du mal à maîtriser. Le second et ultime rappel se terminera même sur une nouvelle interprétation de Vertigo, plutôt décevant lorsque que l'on connaît l'immensité de leur répertoire et qu'aucune chanson de Zooropa ou Pop ne figurait dans la setlist. Malgré un certain manque d'émotion (en comparaison avec leur tournée de 1997), on en ressortira tout de même ébahis par la maîtrise musicale du groupe (surtout par The Edge, absolument impeccable à la guitare), ses chansons collant parfaitement à la configuration d'un stade, plus que jamais une valeur sûre du rock. Les prochains Rolling Stones ?
Posté le 06/05/2005 |