goodkarma
 
 
 
  U2  
How to dismantle an atomic bomb
(Island)

U2 ou le déclin d’un des plus grands groupes de rock. On aurait pu résumer leur carrière comme cela après la sortie de All that you can’t leave behind. Quatre ans plus tard on comprend que cet album était certainement sorti pour reconquérir leurs fans désorientés après les audacieux Zooropa et Pop, pourtant deux de leurs meilleurs albums. Le quatuor se fait même à moitié pardonner grâce au premier single Vertigo qui prouve que les quadragénaires ont sérieusement repris du poil de la bête. La suite de l’album nous prouve même qu’ils sont encore capables de faire de bonnes chansons (All because of you, One step closer). D’autres nous font encore douter (Miracle drug, City of blinding lights). Une seule certitude nous vient alors à l’esprit dans le fait que la bombe atomique évoquée dans le titre n’est certainement pas ce disque. Mais il n’est pas non plus le fiasco annoncé lors de l’affaire des bandes disparues à Nice. Nous voilà donc rassurés, U2 est encore dans le coup, ne manque plus que cette fameuse audace pour un réel retour en grâce.

Posté le 04/04/2005
How to dismantle an atomic bomb

Album
How to dismantle an atomic bomb
2005

 
  U2  
Parc des Sports Charles Ehrmann
(Le 5 août 2005 à Nice - 06)

En ces temps de vache maigre informative (été oblige), le battage médiatique des derniers jours précédent ce concert fut impressionnant. Unes successives dans la presse régionale, avertissements de la préfecture et de la mairie quant à l'accès ultra réglementé aux environs du stade, le tout jusqu'à plus soif, voire l'écoeurement. On attendait donc beaucoup du plus grand concert jamais organisé sur la Côte d'Azur (53000 spectateurs).Tout commence vers 19h00 avec la performance des Zutons suivis par Keane. Les deux groupes font le métier, histoire de distraire légèrement un public à la tête déjà ailleurs. 21h50, la nuit est maintenant presque entièrement tombée, U2 entre nonchalamment sur scène et entame Vertigo tous projecteurs du stade allumés. Break, tout s'éteint subitement, Bono entame le refrain sous un déluge de lumières, l'effet est efficace, la foule déjà acquise. Venu presque en régional de l'étape depuis sa maison d'Eze, le chanteur multipliera les clins d'œil à la région ainsi que les petites phrases en français. Puis I will follow et The Electric Co. ravissent les fans de la première heure. S'enchaîne un medley de titres "historiques" mêlés à ceux beaucoup moins convaincants de leur dernier album (mis à part Love and peace or else) : New years day, I still haven't found what I'm looking for, Sunday bloody sunday, l'excellent Miss Sarajevo ou encore One, le tout saupoudré de messages politiques sur la coexistence des différentes religions et sur l'annulation de la dette africaine. Lorsque que le premier rappel débute, on commence enfin à espérer que le U2 audacieux de l'époque Achtung baby/Zooropa/Pop peut renaître. Ce sera le temps seulement de deux chansons, Zoo station et The fly, que Bono a du mal à maîtriser. Le second et ultime rappel se terminera même sur une nouvelle interprétation de Vertigo, plutôt décevant lorsque que l'on connaît l'immensité de leur répertoire et qu'aucune chanson de Zooropa ou Pop ne figurait dans la setlist. Malgré un certain manque d'émotion (en comparaison avec leur tournée de 1997), on en ressortira tout de même ébahis par la maîtrise musicale du groupe (surtout par The Edge, absolument impeccable à la guitare), ses chansons collant parfaitement à la configuration d'un stade, plus que jamais une valeur sûre du rock. Les prochains Rolling Stones ?

Posté le 06/05/2005
Parc des Sports Charles Ehrmann

Concert
Parc des Sports Charles Ehrmann
2005

 
© Jean-Sébastien Zanchi